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La Truffole ou la pomme de terre à Saint-Alban d'Ay

Ecusson réalisé en 1970                        
par Jean Bouvet                        
"Chevalier de la Truffole"

Extrait d'une carte postale 1994                        
dessin de Josiane Verney                        
"Chevalier de la Truffole"

 

Saint-Alban d'Ay en Ardèche verte

 

Petit village ardéchois, Saint-Alban d'Ay est l'endroit de France où aurait été cultivée pour la première fois en Europe la plante produisant les tubercules de pomme de terre aujourd'hui encore appelés les truffoles (du patois "las Trifòlas" ).

Ce fait historique fortement ancré en nord-Ardèche, a marqué les mentalités populaires ardéchoises, et par extension, françaises, jusqu'à faire de ces tubercules un élément de base de l'alimentation quotidienne. 

Les habitants de Saint-Alban d'Ay et du bassin annonéen honorent cette tradition, grâce à des manifestations liant culture, histoire, agriculture, tourisme et gastronomie et grâce à une mobilisation associative forte : la truffole Saint-Albanaise devient une réalité ardéchoise à promouvoir, d'autant que :

"Quand la Truffole est cuite faut la manger, oui, faut la manger tout d'suite..."                 
et "Truffole de terre à Saint-Alban d'Ay...on se sent bien", (création musicale la Cantilène 1994).

 

Histoire de la pomme de terre Truffole (1)

 

Nombreux sont les ouvrages qui mentionnent l'histoire fabuleuse de l'introduction de la pomme de terre en Vivarais. Mais découvrons plutôt le texte de 1785 que nous devons au marquis de Satillieu, Charles du Faure de Saint-Sylvestre, homme de lettres et politique, député de la noblesse sous la Révolution, puis président du Conseil Général de l'Ardèche en 1802 :

"La pomme de terre était connue sous le nom de truffole, et c'est vers 1540, dans notre Haut-Vivarais, sur le territoire du village de Saint-Alban d'Ay, au hameau de Bécuze à trois lieues d'Annonay que ce tubercule a été semé pour la première fois dans le Royaume, ayant été importée par un moine franciscain de Tolède, en Espagne, nommé Pierre Sornas, natif de Bécuze, qui très âgé, s'était retiré dans sa famille.De Saint-alban d'Ay, la culture de la truffole s'étendit aux localités et villages voisins : Annonay, Satillieu, Saint-Romain d'Ay, Saint-Jeure d'Ay, Préaux, Saint-Symphorien-de-Mahun, Quintenas, Roiffieux et Vanosc, puis dans toute la partie septentrionale du Vivarais, où des vastes champs furent ensemencés en truffoles et qu'on appela truffoliers. La truffole fut d'abord une nourriture pour les bestiaux, le porc principalement ; mais on ne tarda pas à mettre cet aliment sur la table, chez le paysan et chez l'artisan, puis chez le seigneur. Tous le trouvèrent agréable au goût, nutritif. En 1585, il y a deux cents ans, la truffole était une marchandise courante, à Annonay, Satillieu, Saint-Félicien, La Mastre, Le Cheylard et Tournon, puis Saint-Péray et Valence. Au commencement du dix-septième siècle, la truffole se cultivait aussi dans le Dauphiné, le Forez, le Velay, une partie de l'Auvergne, et dans quelques autres provinces." (2)                           

L'histoire de l'introduction des premiers tubercules en Vivarais ne peut laisser indifférent tant elle repose sur des données historiques locales incontournables. Rappelons que le département de l'Ardèche reste pionnier en ce domaine. 

Dès l'année 1600 dans le sud du département, notre célèbre agronome Olivier de Serres décrit la pomme de terre : "c'est arbuste dict cartoufle porte fruict de mesme nom, semblable à truffes, et par d'aucuns ainsi appelle" ( Olivier de Serres, Théâtre d'Agriculture et Mesnage des Champs, Lyon, Jean Bruyset, 1675, livre VI, page 500 ). 

A la fin du même siècle ( 1694 ), grâce aux écrits journaliers de l'avocat Tourton, il est officiel que es truffes blanches sont commercialisées au marché de la place Grenette à Annonay. Beaucoup plus tard, en 1762 ( soit 222 années environ après son introduction supposée ) dans la réponse qu'il fit à l'enquête diligentée par les Bénédictins sur l'état des paroisses de Languedoc, le curé de Saint-Alban-d'Ay Descourz de La Grange, prieur d'Empurany et Pailharès, Official de l'archevêque de Vienne pour le Haut-Vivarais, précise "en esprit de badinage" la tradition de "la carpe" de Saint-Alban ( du grec Karpos, fruit ). 

Sous l'ancien Régime et de la Révolution de 1789 à nos jours, les témoignages ne manquent plus pour rappeler le rôle précieux en alimentation de ce légume quasi providentiel ( voir l'article " pomme de terre et Révolution : de Saint-Alban-d'Ay à Paris, du marquis de Satillieu à Boissy d'Anglas" Joël Ferrand, actes du colloque de Villeneuve-de-Berg et d'Annonay, Privas, MATP, 1988 ). 

A noter que l'histoire linguistique et la dénomination de ce légume en Ardèche a de quoi surprendre par sa richesse : cartoufle ( influence germanique et protestante ) chez Olivier de Serres en 1600, tartifle (influence prusssienne ) en patois du Bas-Vivarais du côté d'Aubenas à partir de 1820 et truffe et truffole ( influence latine et catholique par l'Espagne ; en patois : trifolà ) du Haut-Vivarais, certainement sous ce vocable depuis l'origine.

L'évolution statistique de la production de pommes de terre en Ardèche pour autant que l'on puisse l'appréhender, autorise quelques surprises. En 1883, l'Ardèche arrive en tête de tous les départements français avec une production de 6,5 millions d'hectolitres ( situation quasi-identique pour les départements de l'Allier, de la Dordogne, du Maine-et-Loire, de la Saône-et-Loire et des Vosges ).

Cette situation ira s'amenuisant dans les dernières années du XIXième siècle jusqu'au premier conflit mondial, pour connaître une reprise sensible entre les deux guerres ( notamment à partir des années 30 ) avoisinant les trois millions d'hectolitres. Après 1945, la production se stabilise à près d'un million d'hectolitres. 

A noter qu'à partir des années 70, la moitié de la production française provient des départements du Nord, de la Somme, du Finistère et du Morbihan. Ce qui caractérise cette culture agricole ardéchoise en quelques mots :

- c'est avant tout une localisation en Haut-Vivarais liée essentiellement à l'altitude et à la nature des sols ; de nos jours encore, près de 80 pourcents de la production ardéchoise reste localisée pour moitié dans le bassin du Doux, le plateau de Vernoux et bien sûr le Piedmont ( où se trouve Saint-Alban-d'Ay ) alors que d'autres cultures sont localisées dans la vallée du Rhône ( exemple de la Vigne ), le sud du département et la vallée de l'Ardèche ( avec le maïs ) ;

- c'est ensuite une forte régression des surfaces cultivées avec la disparition progressive du monde paysan. En l'espace de 10 ans, de 1970 à 1980, le nombre des communes où la surface cultivée en pommes de terre est supérieure à 20 hectares, a diminué de moitié.

  (1) par Joël Ferrand                           
  (2) d'après Georges Massot, "Proverbes et dictons d'Ardèche et savoir populaire", Editions de Candide, Lavilledieu, 1983.

 

Le Fonds muséographique Découverte Delta

 

Pour son créateur Joël Ferrand, historien de formation, " il y a bien mille et une façons de faire vivre l'esprit Truffole par l'histoire, l'agriculture, la culture, le sport, la gastronomie, le tourisme et tous sont étroitement liés." DECOUVERTE DELTA signifie "découverte de la Truffole ardéchoise ou de la terre ardéchoise". Delta est la quatrième lettre de l'alphabet grec représentant en minuscule une pomme de terre qui germe et en majuscule, une pyramide, tout un symbole.

 

"La pomme de terre blessée"                
Henri CUECO1992

Arracheur de pommes de terre                
années 1930

Jean-Louis Gonterre                
oeuvre photographique

Le Fonds Découverte Delta est à l'origine de la restauration d'une ancienne machine agricole, symbole du rôle précieux que jouait le légume pomme de terre dans l'alimentation ardéchoise : il s'agit d'un arracheur de pomme de terre datant de 1930.

Développé depuis les années 70/80, Découverte muséographique Delta est un fonds documentaire et de création privé, résultant de très nombreuses recherches et dont l'ambition est de conduire peut-être un jour à la création de la Maison de la TRUFFOLE... Une idée touristique, économique et festive tournée vers l'avenir : le concept truffole concilie à terme à Saint-Alban-d'Ay l'histoire culturelle d'un légume en osmose avec son territoire, le tourisme de villégiature et de découverte, le maintien économique sinon le développement d'activités commerciales autour de la sauvegarde de cette tradition et surtout une identité festive aux potentialités extraordinaires. 

A quelques kilomètres de la vallée du Rhône, très proche d'Annonay, non loin du Safari parc de Peaugres, sur la route pélerinage de Lalouvesc et de Notre-Dame d'Ay, très proche de l'agréable station verte de vacances de Satillieu et du site historique de Veyrines, mais surtout au pied du massif oxygénant et culminant de la Roche des Vents, Saint-Alban-d'Ay jouit d'une situation géographique qui place ce village au coeur d'un riche dispositif touristique.

Logo 1980

Affiche humoristique " Les Truffoles s'amusent"           
juin 1994 © Découverte Delta

Première flamme postale

 

Aspects botaniques

 

Solanum tuberosum est une Solanacée dont les racines souterraines enflent en plusieurs endroits sous la forme de tubercules comestibles que l'on appelle pommes de terre. La forme et la couleur de ces tubercules diffèrent d'une variété de plante à l'autre : la peau peut être lisse ou rugueuse, de teinte jaune-ocre, rouge, violacée ou brune. 

Parmi les variétés, on peut citer la Belle de Fontenay, la Ratte et la Bintje pour les plus connues. Celle cultivée à Saint-Alban d'Ay est une vitelotte dite ratte noire surnommée élégamment "diamant noir de Bécuse". Le phénomène de tubérisation de Solanum tuberosum constitue tout l'intérêt de la plante : ces tubercules riches en glucides ( amidon et cellulose ) contiennent aussi de nombreux sels minéraux et des vitamines, d'où leur rôle d'aliment complet recommandé quand les besoins caloriques sont importants. 

Cependant, Solanum tuberosum contient des substances toxiques ( tannins ) dans ses tiges et feuilles : elle fut longtemps calomniée, accusée de donner la lèpre et de produire un aliment "flattueux" et indigeste tout juste bon pour les "palais grossiers". Le fait qu'elle vienne du Nouveau Monde la faisait rejeter aussi par les religieux conservateurs.

Fleur de pomme de terre

Datura (Solanacée)

Belladonne (Solanacée)

 

C'est Antoine Augustin Parmentier qui usa de "différentes stratégies médiatiques" pour prouver l'intérêt alimentaire des tubercules de pomme de terre : il fit cultiver ce légume dans les jardins du Roi Louis XVI. Les gardes du Roi protégeaient les jardins le jour mais pas la nuit, ce qui suscita l'intérêt du peuple, et lui permit de récupérer des plants de Solanum tuberosum pendant la nuit. Par cette astuce médiatique la réputation des Truffoles fut sauvée et leur usage répandu..."La pomme de terre est le plus utile présent que le Nouveau Monde ait fait à l'Ancien"

Parmentier, célèbre philanthrope, vulgarisa en France, la culture de la pomme de terre (1737-1813)

 

"La famille des Solanacées est l'une des plus importantes du règne végétal, puiqu'elle compte plus de 800 espèces dont certaines ont un intérêt humain notable : tabac, tomate, aubergine, piments par exemple. Contrairement à ce qu'on croit souvent, le tubercule n'est pas une racine, mais une portion de tige, très fortement épaissie et gorgée de matières de réserves. Ce qui le prouve, c'est que les yeux sont autant de bourgeons. 

Les racines sont nombreuses et longues. Dès le début de la végétation, elles s'enfoncent profondément dans le sol à condition que ce dernier soit finement ameubli. Les conséquences sont les suivantes : la pomme de terre est une plante rustique qui ne souffre pas de la sécheresse puisqu'elle peut aller chercher de l'eau loin de la surface. Elle réussit particulièrement bien derrière des cultures de plantes à fortes racines : betteraves, luzerne, trèfle. 

Les tiges aériennes, épaisses et fortes, proviennent du développement des yeux du tubercule. On en compte trois à vingt par pied. Elles portent des feuilles du type composé penné, à folioles opposées, dont la surface est tantôt ondulée, tantôt unie et large. 

Les fleurs forment des bouquets terminaux : les pétales ont des couleurs différentes suivant les variétés : blanches, roses, pourpres, mauves ou violettes. 

Parfois, les fleurs tombent dès leur épanouissement : le plus souvent, elles donnent naissance à des fruits ou des baies, de couleur verte, de conformation sphérique et contenant de nombreuses graines. Alors que les tubercules donnent naissance à une plante identique à celle dont ils proviennent, les graines ne reproduisent pas le type même de la plante-mère : aussi, le semis est-il utilisé pour la création de nouvelles variétés. Les tubercules sont de forme très variable. 

Pour la consommation humaine, ceux qui sont allongés avec une section un peu applatie sont les plus intéressants : pour l'alimentation animale et les usages industriels, on recherche surtout le nombre et la grosseur, c'est à dire le rendement. A la surface du tubercule sont les yeux, tantôt superficiels et apparents ( ce qui est demandé pour la cuisine ) tantôt enfoncés...

Avec une consommation nationale de plus de cinq millions de tonnes, la pomme de terre reste le légume le plus consommé dans l'assiette des Français. Depuis les années 1990, elle connaît un très vif regain d'intérêt en raison notamment de l'évolution du produit quant à sa qualité et surtout de sa présence accrue sur les marchés sous des formes multiples." Extrait de publication par Joël Ferrand Janvier 1998.

 

Association Les Amis de la Truffole

 

Tour Eiffel en bois de 12 mètres de hauteur entièrement recouverte de pommes de terre, août 1996

 

"Ce légume recèle en lui toute l'âme de notre petit pays" dit Joël Ferrand, président et porte-parole historique de l'association Les Amis de la Truffole, dont le but est de "faire vivre la tradition de la truffole de Saint-Alban d'Ay en Haut-Vivarais par l'animation afin de concourir à sa défense, sa reconnaissance et sa promotion". ( J.O. numéro 9 du 1er mars 1995 ) et dont le siège social est en mairie de Saint-Alban d'Ay. Héritiere du club Histoire locale et vie locale de l'association pour l'animation de la jeunesse de Saint-Alban d'Ay ( AAJSA ), elle a multiplié des actions de sensibilisation depuis quelques années :

Les animations de valorisation :

Juin 1994 : exposition humoristique " Les TRUFFOLES s'amusent"- lancement de la première flamme postale Saint-Albanaise - réalisation, exposition et mise en place des premiers panneaux touristiques géants à la gloire du tubercule -création d'une carte postale "La pomme de terre blessée" d'après l'oeuvre du célèbre peintre Henri Cueco.     
Août 1995 : Fête des TRUFFOLES FOLIES avec la présence du groupe folklorique Péruvien "Somos Peru" - animations ludiques sur le thème de la pomme de terre - sortie de deux nouvelles cartes postales : reprise des panneaux touristiques et d'un cliché photographique de Jean Louis Gonterre "La TRUFFOLE, un bon coup de fourchette".     
Août 1996 : Fête des TRUFFOLES fleuries et des produits du terroir -exposition florale et botanique sur le thème des solanacées -montage d'une tour Eiffel en bois de 12 mètres de hauteur entièrement recouverte de pommes de terre- nouveau guiness des records de la plus longue épluchure de TRUFFOLE pulpe comprise : 11,48 mètres.     
Octobre 1997 : inauguration exposition de matériels agricoles à vocation touristique dont une " arracheuse de pommes de terre Mc Kormick 1930"- causerie sur Vincent d'Indy.     
Juillet 1998 : fête de la crique, de la TRUFFOLE et des produits du terroir- animations clin d'oeil à la coupe du monde de football dès le mois de juin et spectacles le 12 juillet : tentative de nouveau guiness des records... - sortie d'une plaquette culturelle, historique, gastronomique et touristique. 

Régis Marcon, Grand Chef Bocuse d'Or Chevalier de la Truffole

Chef Régis Poinard, vainqueur 1996,    
lors du Guiness des reccords    
de la plus longue épluchure de pomme de terre.

La confrérie : l'association honore des personnes qui mettent en valeur ou promotionnent la pomme de terre Truffole à travers leurs activités professionnelles ou bénévoles : ces personnes sont intronisées au titre de la Confrérie des Amis de la Truffole. Parmi elles, on peut citer le Chevalier Régis Marcon, célèbre restaurateur de Saint-Bonnet-Le-Froid ayant reçu le Bocuse d'Or en 1995 ou encore le Chevalier Régis Poinard, chef du restaurant Le Vivarais à Saint-Romain d'Ay, Titulaire d'un Guiness des records de la plus longue épluchure de Truffole, pulpe comprise.

Le serment du chevalier : Avec joie, j'accepte de faire partie de la "confrérie des chevaliers de la truffole". Je promets par mes paroles, mes écrits, mes actes de me conduire en fidèle et franc chevalier, de défendre la trufffole et toutes les vraies richesses matérielles et spirituelles qu'elle nous apporte, de pratiquer les vertus qu'elle représente, d'aider dans la mesure de mes moyens, à la maintenance et à la promotion de sa culture, d'oeuvrer pour la truffole, nourriture et lumière pour la truffole symbole d'abondance, de sagesse et de paix symbole de vie.

Projet en cours : L' association organise deux circuits de promenade pédestre pour découvrir le patrimoine culturel et naturel de Saint-Alban d'Ay : ce sont les sentiers de la TRUFFOLE. 

- Le tour des châteaux avec visite du village ( une heure trente de marche ) 

- L'ascension de la Roche des Vents ( 1200 m ) en passant par le célèbre hameau de Bécuse ( trois heures de marche ) 

- Le tour de la colline de Peyre Boeuf avec ses sites druidiques ( une heure trente de marche )

Promenade sur les sentiers de la Truffole

Tubercule et tour Eiffel (oeuvre humoristique d'Eric Joffre)

Vous trouverez plus de renseignements sur les projets de l'association Les Amis de la Truffole dans sa page annuelle d'information dernier numéro "La TRUFFOLE" ( n° 5 janvier 1998 ). A Saint-Alban d'Ay, "Dame Truffole" est à l'honneur dans la joie et la bonne humeur !

 

Valorisation gastronomiques

 

La crique, la criqzza et le gratin vivarois sont les spécialités culinaires du nord de l'Ardèche utilisant la pomme de terre : on peut aller déguster ces plats dans la plupart des restaurants du Piedmont ardéchois, dont celui appelé "La Truffole" ouvert à Annonay en 1998 et animé par le chef Le Bozec. Il est aussi possible de cuisiner soi-même ces vieilles recettes à base de Truffole ; la crique est la plus connue: 

Peler un kilo de pommes de terre, les laver, les râper crues, les lier avec un oeuf, saler et poivrer, bien mélanger. Dans une poêle, faire chauffer l'huile avec un peu de beurre, y verser la préparation de pomme de terre. Il vaut mieux faire plusieurs petites criques minces pour bien les réussir. Faire dorer la première face pendant quinze minutes. Retourner la crique, et faites dorer la deuxième face. Servir avec une salade verte. 

Des spécialités gourmandes sont vendues à la boulangerie-pâtisserie-chocolaterie Rochedy de Saint-Alban d'Ay : "Cailloux de Bécuse", "Truffoles des Délices" et, à l'occasion, le pain à la pomme de terre. Le gastronome annonéen Marc Julliat est créateur du concept Criqzza. La criqqza est une pizza dont la pâte à pain est remplacée par une crique moelleuse et dorée recouverte de garnitures diverses : tomates, anchois, capres ou pied de porc, andouillette ou cervelle et oignons, champignon et picodon. Le célèbre restaurateur Régis Marcon a créé une spécialité à base de pommes de terres et de champignons nommée "L'estouffade".  

 

Association de promotion agricole

 

 

Les cantons de Saint-Félicien et de Satillieu, auquel appartient Saint-Alban d'Ay, sont aujourd'hui un lieu clé pour la mise en valeur économique de la pomme de terre : " En 1980, près de quatre vingt pourcent de la production ardéchoise reste localisée pour moitié dans le bassin du Doux, le plateau de Vernoux et bien sûr le Piedmont où se situent les communes de Saint-Alban d'Ay, Saint-Félicien, Saint-Victor, Satillieu...Présente surtout sur les terres granitiques du nord, elle est aujourd'hui une culture de plein champ ( à peu près vingt hectares par communes ) mais aussi de jardin pour bien des familles, ce qui la rend peu quantifiable du point de vue de sa production réelle." 

Un groupe d'agriculteurs a décidé de relancer la production traditionnelle de la pomme de terre en déposant une marque "La Truffole" garantissant le savoir faire local et les potentialités naturelles du sol et du climat en piedmont ardéchois. L'assotiation agricole de promotion du tubercule Truffole a pour objet de promouvoir la pomme de terre dite Truffole à travers une identification par une marque, développer la production et la commercialisation de ce produit à travers toutes actions de commercialisation. 

N'oubliez pas de rencontrer les amis de la Truffole à Saint-Alban d'Ay : des activités "folles" et conviviales vous attendent pour mieux connaître la pomme de terre, cette dénommée fameuse "Truffole" !